Dans le cadre de l’étude du théâtre en cours de français, les élèves de 2B ont travaillé sur la tragédie de Corneille, Médée. A la fin de l’étude, il leur a été demandé de mettre en scène le procès du personnage principal, Médée, accusée d’infanticide.
Après une répartition des différents groupes de travail sur les rôles (l’accusée Médée, la partie civile, Jason, le juge, les différents avocats et les témoins…), les élèves ont préparé leurs interventions avant le jour du « procès ». A la clé, un jugement a été rendu par le jury.
Mais le mieux, c’est encore de laisser les élèves en parler…
Le procès de « Médée » (par Greta L.)
Ce mardi 8 février, la classe de 2B, accompagnée de Mme Pollet professeur de français et de théâtre, a mis en scène le procès de Médée, la célèbre héroïne de la pièce de Corneille.
Les personnages composants le procès étaient : Médée et Jason, interprétés par Alexandra S. et Félix S., les avocates de Médée par Greta. L, Armelle. B et Elisa. B, les avocats de Jason par Sam. D et Matei. S, les procureurs généraux par Kenza. M et Luc. A, le juge par Soléane N. et les témoins (Pollux, Nérine …).
Ce procès s’est déroulé pendant 1h30. Le juge donne la parole à tour de rôle aux élèves/comédiens/avocats, ces derniers défendant, argumentant et posant des questions à l’accusée, Médée, et à la victime, Jason et aux différents témoins.
Les élèves avaient préparé leurs textes en amont. Ainsi le procès a été vivant et dynamique, les plaidoiries et réquisitoires pertinents.
Les comédiens interprétant les procureurs généraux étaient assis côté jardin au centre, le juge au centre à l’arrière, les avocates de Médée côté cour au centre près de leur protégée Médée, et les avocats de Jason ainsi que ce dernier côté cour à l’avant. Les témoins, assis à la place du public, sont venus à tour de rôle à la barre, à l’appel du juge.
Lorsque tous les élèves ont eu fini d’accuser, de plaider, d’argumenter et de témoigner, le juge et les jurés ont procédé aux délibérations sur le sort de Médée, par rapport à l’acte d’accusation d’infanticide. Cette dernière a donc été déclarée coupable, mais non responsable de ses actes et condamnée à un internement en hôpital psychiatrique avec une peine de sureté de 25 ans et une obligation de soin y compris après sa sortie, à l’interdiction de se trouver à moins de 2 mètres de distance de Jason. Il lui est même recommandé de ne pas se trouver dans le même pays que lui. (ajout du juge)
Pour terminer, quelques avis des élèves de la classe :
« J’ai beaucoup aimé et j’aimerais refaire le même genre de travail. » (Soléane)
« Ca a été une vraie expérience pour moi, un essai aussi pour l’oral, en particulier pour les gens timides. » (Elisa)
« J’ai pris beaucoup de plaisir. On a dû travailler sur les ressentis des personnages de la pièce de Corneille, et on a eu beaucoup de liberté pour construire nos argumentations. » (Félix)
« Ce travail a permis de rendre l’œuvre vivante. On a aussi dû travailler pour développer nos idées à l’écrit avant de passer à l’oral en jouant le procès, c’est un apprentissage du débat en fait. » (Greta)
« C’était très sympa, même à regarder, je voudrais faire d’autres mises en scène comme ça. » (Luca)
« Ça m’a donné d’aller encore plus loin dans le débat, et ça m’a aussi donné envie de faire du théâtre du coup. » (Sam)
« C’est un apprentissage plus ludique de la dissertation, plutôt que de le faire sur table, il y a aussi beaucoup d’interactions. » (Matei)
« C’est un esprit communautaire autour de l’œuvre, qui nous la fait comprendre ainsi que ses enjeux. » (Ana K.)
Magalie POLLET
Professeure de Français et de Théâtre
