Dans le cadre de l’étude du système immunitaire humain, les élèves de première, spécialité S.V.T. ont recherché s’il existait une forme d’immunité chez d’autres êtres vivants et notamment chez les invertébrés. Ils ont donc travaillé sur l’huître, dont le système circulatoire est ouvert et entraîne la libération d’hémolymphe dans la cavité palléale.
Les élèves ont donc coloré avec du bleu de méthylène des levures qui constituaient l’élément étranger à éliminer pour l’huître et ont injecté ces levures colorées dans la cavité palléale des huîtres vivantes.
Après 30 minutes et avec l’aide de M. Benoist, professeur de physique-chimie et de Mme. Luminita Alexandrescu, laborantine, nous avons ouvert les huîtres et jeté l’hémolymphe. Cinq minutes plus tard, la nouvelle hémolymphe formée a été prélevée et observée au microscope, à l’aide d’une lame de Malassez.
L’observation au microscope a permis de mettre en évidence la présence de cellules se déplaçant et phagocytant les levures colorées qui disparaissaient petit à petit. Les élèves ont ainsi constaté que l’huître était dotée d’une forme d’immunité et ont pu observer en direct une réaction immunitaire innée.
Ce TP a également permis d’initier les élèves à l’utilisation de seringues munies d’aiguille lors d’injections sur le vivant, ce qui est une opération délicate étant donné que chez l’huître la visibilité est réduite et que la cavité palléale renferme des organes vitaux comme les branchies et le cœur.
Jérémy Coste
Professeur coordonnateur de Sciences de la Vie et de la Terre
